Cette situation frustre Carlos Alcaraz : “Pourtant je fais bien mon métier”
Les blessures à répétition jouent sur le moral de l’Espagnol.
- Publié le 26-04-2024 à 14h46
- Mis à jour le 26-04-2024 à 15h29
Si toute l’Espagne du tennis tremble au moindre rictus de douleur ou de gêne qui apparaît sur le visage de Rafael Nadal, les aficionados ibères de la petite balle jaune commencent à se poser pas mal de questions sur la fragilité physique de Carlos Alcaraz (20 ans). Depuis son entrée fracassante sur le circuit ATP avec un rapide succès dans un Grand Chelem, l’US Open 2022, et un statut de n°1 mondial qui a suivi, le Murcien a connu des coups d’arrêt, son corps tirant à plusieurs reprises la sonnette d’alarme. Dernier exemple en date, son absence à cause d’une douleur à l’avant-bras droit à Monte-Carlo et Barcelone, les deux premières étapes printanières de son calendrier sur terre battue.
”Cela a fait naître en moi une grande frustration, expliqua le lauréat du dernier Wimbledon. Car Monte-Carlo était un tournoi que nous avions décidé de jouer, un tournoi sympa auquel je n’avais participé qu’une seule fois. Lorsque vous êtes blessé, les pensées positives ne viennent jamais. C’était un moment de frustration et de colère parce que c’est arrivé soudainement.”
Et si tous les fans de tennis évoquent régulièrement la possible fragilité physique de Carlos Alcaraz, c’est aussi le cas de l’intéressé qui ne comprend pas pourquoi il est régulièrement frappé par des pépins de santé.
”Oui, je réfléchis à cela. Souvent je ne comprends pas les situations et j’interroge mon entourage, mes coachs, mes kinés. Je leur demande : 'Mais pourquoi les blessures arrivent alors que je fais bien mon métier ?' Je dors bien, je mange bien, je m’entraîne bien et les blessures arrivent quand même. En fin de compte, je dois composer avec les blessures, même si je me sens bien physiquement. J’ai 20 ans et je pense que mon corps n’a pas terminé son développement. J’ai besoin de quelques années encore pour que celui-ci s’adapte complètement au rythme requis pour réaliser une carrière d’athlète de haut niveau. Je crois qu’en continuant à prendre soin de moi, ça ira de mieux en mieux. Mais j’avoue que je me suis posé des questions et, souvent, je ne comprends pas pourquoi je suis blessé.”
Un membre du staff d’Alcaraz doit jouer un rôle important quand ce dernier se pose de nombreuses questions : sa psychologue, Isabel Balaguer. Une personne en qui l’Espagnol voue une grande confiance.
”J’ai beaucoup progressé grâce à elle. Dans le monde du tennis, il est très important d’avoir un préparateur mental : il faut savoir gérer la pression semaine après semaine, et même tout au long de l’année, il faut être frais mentalement. Je ne dis pas que ce serait impossible de le faire sans psychologue, mais ce serait beaucoup plus difficile. Nous ne nous parlons pas tous les mois. Cela dépend des moments. Lors de la tournée sud-américaine, j’ai connu des moments difficiles et là, je me suis davantage appuyé sur elle. Maintenant, cela fait un petit bout de temps qu’on ne s’est pas vus. Mais un rendez-vous va bientôt être pris pour évoquer justement mes blessures et cette période un peu compliquée que je viens de vivre.”
Qui, on l’espère, ne va pas se répéter trop souvent.